Le jour où l'on devient la mère de ses parents. Une transition difficile à vivre.
#Je vous partage ma vie
Je suis devenue réellement adulte le jour où je suis devenue la mère de mon père.
On n'en parle pas assez de ce moment de bascule dans la vie.
Quoi qu'on en dise, on reste toujours l'enfant de nos parents, même si nous-mêmes sommes parents.
Seulement, à mesure que nous avançons nos parents, eux aussi avancent dans l'âge.
Chanceux sont les personnes dont les parents sont en bonne santé, mais ce n'est malheureusement pas le cas de tout le monde.
C'est très difficile d'assister au spectacle de la maladie, mais aussi de la perte d'autonomie. Aucun d'entre nous ne sommes à l'abri, c'est dans l'ordre de la vie.
Il y a quasiment un an, mon père a eu un accident cérébral étant la seule sur place et au vu de la gravité de la situation, j'ai dû mettre mon activité professionnelle sur pause pour pouvoir m'occuper de lui et l'accompagner dans le long processus de convalescence.
Vous avez sans doute remarqué comme au début tout le monde vous témoigne de leur soutien, mais progressivement, il s'amoindrit au moment où vous en avez le plus besoin au moment de la convalescence ou par la suite de l'évolution de la maladie.
Je pense notamment à ceux qui ont des parents atteints de Parkinson, de sclérose en plaques, fibromyalgie, Alzheimer et autres maladies incurables.
Cette étape de la vie est l'une des plus difficiles car, c'est le point de bascule où l'on perd le soutien, les conseils, les conversations anodines, la complicité de ses parents.
C'est un peu comme les perdre sans vraiment les perdre.
Les personnes ne vivant pas cette expérience ne peuvent pas véritablement comprendre le séisme quotidien que nous vivons.
C'est la raison pour laquelle il est important d'avoir quelqu'un à qui parler sans filtre, sans tabou, un espace où l'on n'a pas besoin d'endosser son armure de courage et de force.
C'est ce que l'on trouve chez un thérapeute, un psychologue ou psychiatre. Il est vital pour tenir sur la durée de se faire accompagner, ne serait-ce que ponctuellement. Mon salut tient à ma pratique de l'autohypnose qui me permet de trouver l'énergie suffisante pour continuer maintenant à travailler tout en restant disponible pour mon père.
J'accompagne régulièrement des femmes qui comme moi traverse ce passage douloureux afin qu'elles puissent trouver un nouvel équilibre dans leur vie sans se sacrifier.
Si vous aussi vous traversez ce grand chamboulement de vie et que vous avez besoin d'aide n'hésitez pas à me contacter pour en discuter.
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